Dans le cadre de
ce cours portant sur les technologies de l’information et de la communication,
nous avons eu l’opportunité d’analyser différents outils technologiques. Bien
entendu, nous étions invités à nous questionner sur leur valeur ajoutée en
contexte d’adaptation scolaire. Plus précisément, nous devions relever,
explicitement ou implicitement, les avantages et les limites de chaque aide
technologique afin d’envisager les situations dans lesquelles elles seraient
pertinentes sur le terrain.
Avant toute
chose, il importe de rappeler brièvement les caractéristiques que l’on peut
retrouver chez les élèves présentant des difficultés d’apprentissage pour mieux
répondre à leurs besoins grâce aux TIC. Selon Goupil (2007) :
·
Ces
élèves montrent un grand retard sur le plan des apprentissages par rapport aux
autres élèves de leur âge.
·
Ils démontrent une pauvreté de stratégies.
·
Ils
ont du mal à transférer les connaissances apprises dans d’autres matières.
·
Ils
s’organisent avec difficulté et ne savent pas comment gérer leurs travaux.
·
Ils
présentent parfois des problèmes d’attention et de mémoire, car ils ont du mal
à gérer plusieurs informations simultanément.
·
Ils
ont de la difficulté à organiser, à analyser et à synthétiser les connaissances
acquises.
·
Ils
sont peu motivés, en raison de leurs nombreux échecs.
Bien que nous connaissions
ces particularités, il importe de se les remettre en mémoire pour personnaliser
nos interventions en fonctions de ces caractéristiques. Selon moi, de
nombreuses technologies peuvent soutenir ces élèves, mais celle que je retiens
cette semaine est certainement la carte conceptuelle. Si je m’attarde à cet
outil, c’est parce que j’ai moi-même eu la chance de l’explorer et de constater
ses bienfaits dans plusieurs matières lors de cette session. Sans contredit,
ses avantages peuvent être extrêmement bénéfiques pour les élèves en difficulté
en fonction de leurs particularités.
En premier lieu,
la carte conceptuelle oblige l’élève à activer ses connaissances antérieures
pour aborder un sujet, donc il est plus facile d’y intégrer de nouvelles
connaissances par la suite, ce qui donne lieu à des apprentissages signifiants.
En deuxième lieu, le réseau de concept correspond à notre manière naturelle
d’apprendre : en assimilant de nouveaux concepts et en représentant les
liens logiques entre ceux-ci. En troisième lieu, cet outil permet la
structuration des connaissances et d’effectuer une synthèse sur la matière
donnée. Pour ce faire, l’apprenant sélectionne les informations les plus
importantes et les organise de manière hiérarchique. En quatrième lieu, cette
technologie favorise la réflexion, car il est possible de faire des liens entre
les différents concepts et d’observer ceux-ci. En cinquième lieu, la carte
conceptuelle réduit la charge cognitive chez l’apprenant, car elle est en
quelque sorte une extension de la mémoire de travail, par ses attributs concrets
et visuels. (Laflamme, A. 2008)
En dernier lieu,
et il s’agit selon moi du bénéfice primordial de cet outil, est qu’il permet
aux élèves de démontrer leurs connaissances d’un contenu et de partager celles-ci
par une synthèse. (Ouellette, R & Hulot, F, 2012). Ce que je reproche au
système d’éducation, c’est qu’il évalue fréquemment la compréhension qu’un
n’apprenant détient par des moyens similaires et qui ne représentent pas
toujours son plein potentiel. Par exemple, ceux qui accèdent aux études
supérieures sont généralement les étudiants qui sont en mesure de bien exprimer
leurs pensées, de remettre des travaux de longue halène où les phrases sont ô
combien construites, comportant un vocabulaire riche et varié, etc. Certains
apprenants se retrouvent désaventagés par ce type d’exigence incontournable,
bien qu’il y ait d’autres méthodes de démontrer leur compréhension d’un sujet.
Pour cette raison, je trouve qu’un moyen alternatif tel que la carte
conceptuelle est très pertinent, car il ne nécessite pas que l’élève soit en
mesure d’écrire des textes étoffés pour partager son point de vue et démontrer
sa compréhension d’un sujet. Ceci étant dit, cet outil permet également à
l’enseignant de cerner ce que l’élève a saisi de la matière de manière simple
et efficace, et il est possible d’offrir une rétroaction à l’élève pour que
celui-ci améliore sa carte en fonction des lacunes observées.
Puisque les
élèves en difficultés d’apprentissage n’apprennent pas de la même manière, il
est essentiel que l’école mette en place des moyens efficaces pour s’adapter au
style d’apprentissage de ces élèves, et en tenant compte de leurs difficultés.
Bien entendu, toute nouveauté demande un temps d’acclimatation, mais il faut
oser des formules différentes pour maximiser la réussite de ces élèves ainsi
que leur plaisir à apprendre.
Liens :
G.
Goupil, Les élèves en difficulté
d’adaptation et d’apprentissage. 3e édition 2007 Gaëtan Morin
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